Cette page n’a pas encore été corrigée
88
LE LIVRE DE LA POUSTA.
conduit en haut… Pendant dix longues années j’ai été « passant[1] » ; au bout de ce temps on m’a jugé digne d’être reçu. Et dire que dans un moment maudit j’ai compromis à tout jamais mon salut !…
— Ah ! vous vous trompez, peut-être ?
— Non, non, monsieur, c’est certain. Ma femme est l’âme la plus innocente du monde, mais d’une sévérité extrême pour les autres et pour elle-même. Elle ne manquait pas de dénoncer à la réunion le moindre de mes défauts. C’est ce qui fit durer mon noviciat aussi longtemps. Dame ! monsieur, j’aimais le tabac, je fumais, je chiquais, il m’arrivait parfois de boire aussi. Dès que ma Zsuzsi
- ↑ Nom donné aux postulants qui veulent se faire admettre au nazarénisme et qui sont soumis à des épreuves nombreuses et parfois très longues. Ceux qui, ayant traversé ces épreuves, ont été reçus par la réunion, « édifiés », s’intitulent « amis ».