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LE LIVRE DE LA POUSTA.

Tantôt c’est du levant, tantôt du midi, comme si des oiseaux invisibles s’appelaient dans l’obscurité. Les roucoulements continuent, se rapprochent, deviennent moins fréquents, cessent fout à fait.

La pousta retombe dans le silence. Puis, le roucoulement reprend dans une autre direction. Peu à peu, le bruit devient plus net, d’autres semblables y répondent ; ils se rejoignent, se taisent, pour renaître lorsqu’un appel lointain retentit à nouveau.

Ce sont les csikós[1] de Szahad Szent Tornya qui mènent leurs chevaux au pâturage et se cherchent ainsi dans les ténèbres, imitant le cri du tourtereau en signe de ralliement.

Quand une vingtaine de jeunes gars et une quarantaine de chevaux sont ainsi

  1. Gardeurs de poulains.