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LE LIVRE DE LA POUSTA.

à son service trois musiciens tsiganes et se mit à faire la noce.

Huit jours après le mariage d’Adam, elle tomba tout d’un coup chez lui et, sans même regarder la jeune épousée, dit à son ancien amant :

— Tu sais, je t’attends toujours. Tu auras beau faire, tu ne m’oublieras pas. Malgré tout, tu peux redevenir mon amant, mais tu n’approcheras de ma couche que si tu quittes pour moi ta femme, tes vieux et tout le monde. Je ne serai que ta maîtresse, mais une maîtresse meilleure, plus fidèle que cette porchère pâlotte, ta femme. Je laverai tes effets, blanchirai ton linge, je te soignerai mieux que ta douce mère… et alors tu goûteras le miel de la vie ; jusqu’ici tu n’as vécu que de pain sec…

Et tournant sur ses talons, elle sortit en