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LA CONVERSION DE ZSUZSI ZANA.

porta la honte, bien qu’on le montrât du doigt.

Et la femme attendait.

Une année se passa. Puis, un matin, Adam Gyulay lui renvoya son fichu de soie. Il se mariait.

Qu’allait-elle faire, la pauvre tête ?

Elle commença par flanquer son seigneur dans la rue.

— Va-t’en travailler ou mendier !

Depuis longtemps déjà elle le détestait et ne le supportait qu’à cause d’Adam.

Puis, le jour même elle acheta une robe de couleur pourpre, des bottes à talons de cuivre, un collier de perles et des chemisettes romaines transparentes. À la lucarne de son grenier elle pendit une faux avec des copeaux au bout[1], prit

  1. Enseigne montrant qu’on vend du vin dans la maison.