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LE LIVRE DE LA POUSTA.

Les veilleurs ne jouent plus, ils se sont assoupis l’un après l’autre.

Soudain, la moribonde se redresse ; elle joint les mains, et, d’une voix éteinte, mais en prononçant clairement chaque mot, fait sa prière. Cela lui coûte de grands efforts. Pourtant, elle arrive jusqu’à l’amen.

Puis elle tombe en arrière, pousse un soupir et meurt.

Nous nous découvrons. L’esprit de la mort traversait la pièce et y apportait un caractère de grandeur et de sublimité.

Quelle simplicité dans la mort !

L’homme ingénu, tout en sentiments, est-il donc toujours plus grand que nous dans les moments décisifs de la vie ?

L’enterrement eut lieu dans l’après-midi du lendemain. Les habitants des