Page:Sigismond de Justh Le livre de la Pousta 1892.djvu/53

Cette page n’a pas encore été corrigée
44
LE LIVRE DE LA POUSTA.

avant-hier… a trouvé des… champignons… Nous les avons mangés… hier. Ils élaient vénéneux…

— Le médecin ?

— Le médecin est loin… son temps… cher… Puis, qui serait allé le chercher ?

L’un des veilleurs ouvre enfin la bouche :

— Nous autres aussi, nous n’avons été informés que ce matin. C’est le hasard qui nous a amenés par ici, nous allions aux champs. Il n’y a que cette petite qui soit bien portanle, mais elle n’a pas assez de raison pour nous prévenir.

La petite fille dont il parle dort sur la banquette de bois. Elle peut avoir cinq ans.

Sa pauvre mère souffre atrocement. Elle ne le montre cependant pas, elle continue d’une voix de plus en plus éteinte :