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LE LIVRE DE LA POUSTA.

dant sa pipe dont le vent emporta quelques étincelles.

Je tressaille, tiré de ma rêverie. La misère de la vie me rappelle sur la terre.

— Qu’ont-ils donc ?

— Un grand mal, monsieur, un bien grand mal !

Et nous nous taisons de nouveau, accablés de tristes pensées. Enfin, la voiture s’arrête devant une petite tanya dont les deux fenêtres minuscules sont éclairées.

— Ils vivent encore ?

— Qui sait, monsieur ? Il se peut qu’on les veille !

Nous entrons. Au milieu de la chambre, autour d’une grande table, trois ou quatre paysans jouent aux cartes.

Le long des murs, des morts, des agonisants. Étendues sous la fenêtre, deux