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LA POUSTA.
s’arrête un moment. Puis, rapide comme l’éclair, il s’élance. Quelle fut sa proie ? Qui le saura ? Et il s’en va, ses larges ailes ouvertes, chevauchant un blanc nuage de poussière qui s’épaissit sous son vol.
Un rayon d’adieu perce alors le nuage et le soleil s’enfonce dans un lit de pourpre.
Le vent se calme, la lutte des éléments cesse.
Tout sur la pousta n’est plus qu’une ombre, et, entre l’infini du ciel et l’infini de la terre, l’aigle emporte sa proie, s’élève, s’élève…
On n’entend plus que la musique monotone et plaintive de la pousta, faite du frisson des herbes et du chant des grillons, mêlés à des sons de lointaines cloches, aux pipeaux des bergers et aux vibrations de la vie de la nature.