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AU RETOUR.

Oui, je rentre !

L’action suit la pensée. Le lendemain matin, je laisse un mot d’excuse à mon compagnon de voyage, le soir je suis à Bosna-Brod ; le surlendemain, à midi, j’arrive chez moi, à Szabad Szent Tornya[1], aux confins des Comitats de Békés et de Csongrad.

Je le sais, il m’a pris pour un fou. Si je le suis, du moins, je sais ce qu’est ma folie, mon idée fixe.

Ce qui m’attire vers l’homme, c’est

  1. Szabad Szent Tornya, commune magyare au cœur de l’Alföld, colonisée par les ancêtres de M. de Justh sur leur terre nobiliaire de Szent Tornya. Le nouveau village prit le surnom de Szabad, libre, parce que ses habitants, bien avant l’abolition du servage en Hongrie, jouissaient des droits seigneuriaux. Aujourd’hui, ils sont les fermiers collectifs du domaine de Szent Tornya.