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LE LIVRE DE LA POUSTA.

m’adressent mes « pays » après ma longue absence, il n’arrive que des phrases empanachées, vides de sens, sans valeur et impuissantes à éveiller un écho dans mon âme.

L’homme simple et calme, qui vit au jour le jour, jouit du moment, cueille toutes les fleurs de l’existence, qui plonge ses yeux largement ouverts dans l’océan de la lumière éternelle, qui ne craint pas le « passer » parce qu’il se résigne à tout ce qui est, à qui sa naïveté primitive sert de doctrine, dont la main calleuse est mon doux appui, qui avec la force du brûlant rayon solaire rajeunit le cœur déjà fatigué : l’homme de ma race peu à peu s’éloigne de moi, et je me retrouve de nouveau dans le monde des subtilités, de la conscience, de la décadence.

Du point le plus élevé de l’évolution,