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LE LIVRE DE LA POUSTA.

des rues longues et étroites, devant les bazars qui grimpent la colline.

À plusieurs reprises, je m’assieds les jambes croisées, sous la petite porte d’un Turc ; je déguste une tasse de café, écoutant ce qu’il raconte lentement avec des paroles brèves… mais toujours mes regards se reportent vers l’horizon du nord.

Pourtant je goûte le paysage. Devant de petites cabanes, des mahométans travaillent lentement mais régulièrement ; l’un passe continuellement son fil jaune dans une babouche de maroquin rouge ; l’autre enfonce des clous de cuivre dans une grande selle à haut arçon ; un troisième frappe un plat de métal à coups de marteau. Dans la rue volettent les longues manches retroussées des passants ; des gens silencieux se traînent lentement