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LE SAGE DE LA POUSTA.

nya, il calcula sur ses doigts combien les tiges portaient d’épis chez nous. Comme nous approchions d’une plantation de tabac, il porta un doigt à sa bouche et me regarda avec un sourire interrogateur. Je répondis « non » d’un signe de tête. Il approuva : « Ce n’est pas bon pour les poumons, » signifiait la manière dont il frappa son puissant buste. Désignant ensuite une batteuse à vapeur, il posta la main à son oreille : il ne l’entendait pas fonctionner. « Qu’est-ce que cela fait ? » disait de nouveau ce mouvement qui revenait toujours. Et il donnait à comprendre qu’il n’en aimait pas moins le pain pour cela, car il travaillait et, par conséquent, avait bon appétit. Aujourd’hui il avait beaucoup marché ; sans moi il serait rentré à pied. Seulement lui, et sa main décrivait des zigzags dans le vide :