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AU RETOUR.

Le lendemain, nous arrivâmes à Serajevos dans l’après-midi. Le jour s’était tranquillement passé. Je fermais les yeux pour rêver de la pousta revue, un sentiment de douceur m’envahissait à l’idée que, dans une huitaine de jours, je rentrerais au cœur de l’Alföld, là où j’étais né, où j’avais été jeune, où toute herbe, tout arbre parlait ma langue. L’Orient revu n’était qu’un rêve, la réalité viendrait ensuite plus riche en rêves que le rêve même.

Dès notre arrivée, H… alla voir un de ses amis à la campagne. Il ne devait revenir que le lendemain matin.

Pendant ce temps, je me promenai dans la ville, m’arrêtant devant les curieuses mosquées flanquées de leurs colonnes de bois autour desquelles s’entortillent des rosiers de Jéricho, au bord