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LE LIVRE DE LA POUSTA.

mença par l’essentiel. Il montra, en levant son pouce en l’air, qu’il était seul aussi, qu’il ne pouvait pas se marier non plus, étant sourd et muet. Mais, continuait-il en se caressant les joues, cela ne l’empêchait pas d’être en bonne santé. Il tâtait ses biceps : la force ne lui manquait pas non plus, et, avec espièglerie, il indiquait le battement rapide de son cœur qui n’était pas de bois.

— Qu’importe ! répétait le mouvement de sa main. Il redressa encore une fois son pouce et, de l’autre main, exprima que lui aussi, moi aussi nous étions dans la même situation, et, heureux, calme, il continua de sourire.

Nous quittions le pâturage et longions un champ de maïs. Il expliqua que ces terres ne valaient pas grand’chose et, indiquant la direction de Szabad Szent Tor-