nyo me montrait la hauteur des joncs et la peine qu’il avait eue à les faucher. Puis, levant l’un de ses pieds, il fit une mine triste : il s’était coupé en marchant dans le marais, cela lui faisait mal. Mais il rit aussitôt et, de la main droite, esquissa un mouvement brusque comme pour chasser une mouche.
— Bah ! semblait-il dire, ce n’est pas la peine de s’en occuper.
Puis, se mettant debout, il étendit les deux bras, caressant d’un geste large la pousta de l’est au couchant et se déclarant heureux de posséder toute cette immensité. Eh oui ! tout ce qu’il voit lui appartient, le grand ciel avec toutes ses étoiles, le soleil avec tous ses rayons, la pousta avec toutes ses fleurs, la fée Morgane avec tous ses jeux, tout ce qu’il aime, tout ce qu’il connaît, tout est à lui.