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LE SAGE DE LA POUSTA.

souple comme un chat et parvenait à se faire comprendre par son adresse à se servir de ses mains.

Ainsi, en deux ou trois tours de mains, en deux ou trois jeux de doigts il me fit savoir comment il était venu ici de Szabad Szent Tornya, combien de temps il lui avait fallu, puis qu’il allait justement s’en retourner à pied.

Je lui fis signe que je le ramènerais dans ma voiture. Il ne s’en défendit pas un instant. Il confia sa faux au pâtre, de sa besace et de son suba se fit un siège sur le devant de la voiture, à mes pieds (il ne se serait pas assis à côté de moi pour tout un monde) et désigna la route au cocher. Nous nous élançâmes dans la pousta, tout droit devant nous, sans autre orientation que le mirage, des chardons pour poteaux indicateurs. Fra-