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LE LIVRE DE LA POUSTA.

qu’un qui ne t’a pas encore dit s’il voulait te gagner. Connais-tu la marche de mes pensées ? Connais-tu la chambre sept fois scellée de mon cœur ? Sais-tu rien de mes baisers ? Ici même, en pleine clarté lunaire, tu ne saurais parmi les bagues que j’ai aux doigts reconnaître celle que tu m’as donnée !

La jeune fille ne répondit pas. Elle prit la main de Guba et se serra tendrement contre lui.

Guba sentait que la lune n’était ni assez claire ni assez obscure pour qu’il pût distinguer la route qu’il devait suivre.

— Au clair de la lune, elle ferait mon affaire ! pensa-t-il en lui baisant les lèvres.

À l’aube, en se réveillant, il aperçut devant lui Mari Csicsó en train de se