Page:Sigismond de Justh Le livre de la Pousta 1892.djvu/245

Cette page n’a pas encore été corrigée
236
LE LIVRE DE LA POUSTA.

À midi, la température devient excessive. Le soleil commence à se faire brûlant. Un moulin à vent qu’on apercevait à peine se rapproche soudain par l’effet du mirage et semble construit dans l’air ; un troupeau de hœufs paît alentour. On ne perçoit en ce moment pas le plus léger bruit. Julcsa Manga et Mari Csicso sont allées s’abriter de la chaleur derrière la charrette. Mais Franczi continue à se faire griller aux côtés de Guba.

Celui-ci, assis près d’elle, veut l’enlacer par la taille. Franczi, peu endurante, lui répond par un coup de poing dans les côtes. Guba riposte et les voilà aux prises. Franczi est la plus forte des filles du village ; elle arrive même à bout de la plupart des jeunes gars. Aussi, la lutte qui s’engage en riant sur les bords du lac de soude, ne tarde-t-elle pas à s’ani-