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FOINS COUPÉS.

coupait d’une dure ligne blanche la monotonie du bleu transparent.

— Nous sommes arrivés ! dit enfin Guba.

Il descendit le premier. Puis on détela les chevaux, et on se prépara au travail. Les trois jeunes filles relevèrent leurs jupes, montrant leurs mollets nus. Le gars retroussa les manches de sa chemise jusqu’aux épaules, sa gatya jusqu’aux hanches. À demi nu, avec ses larges épaules, ses bras musculeux, il ressemblait, au milieu de ces jeunes filles, à un dieu mythologique descendu de l’Olympe pour conquérir des cœurs de femme.

Ils travaillent sans s’arrêter, mais ils songent à autre chose, respirant le parfum d’amour qui se dégage du foin desséché.