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LE LIVRE DE LA POUSTA.

ment ils en eurent les pieds mouillés.

— Est-ce que vous avez peur ? demanda Guba.

— Nous avons un bon cocher ! répondit Franczi en riant.

Au-dessus des marécages pendait une vapeur lourde. Certains endroits étaient couverts de lys aquatiques. Les joncs reparaissaient. Dans leurs tiges passait un léger murmure. Des oiseaux de toutes dimensions s’envolaient à l’approche de la charrette. Plus loin, ils rencontrèrent des faucheurs. Ceux-ci s’arrêtèrent pour les voir passer. De loin, on entendait les clochettes de quelque troupeau. Puis, tout bruit cessa.

Ayant fait un détour, ils furent soudain frappés de voir le ciel reflété dans la surface polie d’un « lac de soude ». Sur la rive opposée, une longue digue