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LE LIVRE DE LA POUSTA.

Le jour se lève.

— Hé, fillettes ! savez-vous la nouvelle chanson ? demande tout d’un coup Guba après un silence prolongé.

— Non ; comment la saurions-nous ? fit hardiment Franczi Misinszky.

    J’ai un amour et non pas deux,
    Que je n’aie donc qu’une seule amie fidèle.
    Avec elle, j’irai chez le curé,
    Et nous regarderons le Seigneur Dieu en face.

— Qui achète en aura, qui choisit possédera ! cria Franczi en poussant la voiture d’un coup de torse.

— Comment choisirait le fils de l’homme pauvre s’il n’a personne qui guide son cœur ?

— Hé, hé ! c’est le cœur qui doit dicter ; il n’est pas pour cela besoin d’un vieux juge.

Franczi lui répliquait toujours. Les