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LE LIVRE DE LA POUSTA.

riffés ! Pourquoi ne les laissez-vous pas pousser comme le veut le bon Dieu ?

— Et toi, Klári, pourquoi tresses-tu les tiens ? riposta Milly avec impatience. Maintenant elle tutoyait la veuve.

— Pour qu’ils soient en ordre comme il sied à une vraie « croyante ». N’est-ce pas d’après les abords de sa maison, d’après son pain et sa coiffure, qu’on peut juger la conscience d’une femme ?… Il faut se peigner comme on se lave, avec soin. Moi, je me baigne deux fois par semaine dans le Gyapáros.

— Et à quelle heure y vas-tu ?

— Si vous le désirez, nous pouvons nous y rendre de suite. C’est au coucher du soleil que l’eau est le plus chaude, et qu’elle enlève le mieux les maux aux malades.

— Alors nous pourrions laisser mes