Page:Sigismond de Justh Le livre de la Pousta 1892.djvu/190

Cette page n’a pas encore été corrigée
181
LA PENSIONNAIRE DE KLÁRA SÛLE

Milly ne savait trop que répondre.

— Eh bien… c’est plus frais, dit-elle après un moment d’hésitation.

— Plus frais. Alors on va pieds nus. C’est ainsi que marchait Notre-Seigneur Christ.

— Mais on ne peut pas aller nu-pieds le long des rues de Nagy-Varad.

— Ce n’est pas une honte. Votre mignon pied blanc, c’est le bon Dieu qui l’a pétri tout comme vos mains et votre tête.

À cela, Milly Becker ne trouva pas de réponse.

— Et ça, ce prodige du bon Dieu, qu’est-ce que c’est ? On dirait une machine à faire le café.

— C’est avec cela que je frise mes cheveux tous les matins…

— Tiens, tiens, comme ils sont ébou-