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LA PENSIONNAIRE DE KLÁRA SÛLE

sonne qui arrivait « par le chemin de fer ». Le locataire du voisin de droite était venu en voiture de Kondoros ; celui du voisin de gauche, un laboureur de Bánom, avait fait la route à pied, son paquet sur le dos, bien qu’il boitât, le malheureux !

Sa dame, à elle, était une personne « distinguée ». Un fiacre d’Orosháza l’avait déposée devant la porte (le cocher lui avait même fait un siège moelleux avec les couvertures de ses chevaux !). Elle portait un chapeau à plumes et une mantille de perles.

Klára Sûle appela très haut son voisin pour l’aider à porter la lourde malle verte et alla chercher la commère d’à côté pour mettre à l’air les oreillers et les édredons. Ce fut pendant un quart d’heure tout un remue-ménage avec d’empressées allées et venues.