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LE PÂTRE.

ries humides qui m’entourent. Les millions de microscopiques grenouilles qui les peuplent commencent à se réveiller et leur coassement, d’abord presque imperceptible, se transforme en un doux et continu murmure qui accompagne le concert des alouettes.

Les voix se confondent et montent vers l’étoile du matin pour se répandre dans tous les sens. Le jour naissant invite à revivre.

Maintenant, les objets se dégagent de leur enveloppe brumeuse. Les couleurs aussi se réveillent. Voici la longue aire dont le toit jaune de chaume de maïs est encore d’un ton grisâtre où brillent quelques points dorés.

Un bruit sourd et répété se fait entendre. C’est le coq, l’horloge du pâtre. La porte de la chaumière s’ouvre. Un homme paraît.