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LE LIVRE DE LA POUSTA.

— Pour ce soir, oui. Or, ce que les étoiles entendent sera entendu le matin par l’oiseau qui se réveille, comme nous l’a appris le Rédempteur.

— Alors, que Dieu nous bénisse ! cria Gyuri en saisissant son havresac.

Mais le vieux refermait déjà la porte.

Zsiga s’avança vers Gyuri.

— Écoutez, lui dit-elle, ne partez pas encore. Emmenez-moi. Nous gagnerons bien notre pain honnêtement, quand même il nous faudrait ruisseler de sueur. Mes deux bras valent les vôtres.

— Ta place n’est pas à mon côté. Reste avec mon père. Il a besoin de toi.

— Et moi, n’ai-je pas besoin de toi ? dit Zsiga en le regardant avec tendresse.

— Zsiga, notre aube viendra aussi. Mais maintenant, laisse-moi, insista Gyuri. Puis, après avoir vidé un dernier