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LE LIVRE DE LA POUSTA.
— Donne-moi un verre d’eau, Zsiga.
Celle-ci prit sur l’armoire un verre, une carafe d’eau et une bouteille de vin et mit le tout devant Gyuri.
— Du vin ! Il y en a donc encore ! Bientôt nous n’en aurons même plus.
— Hé ! fils, et qu’est-ce que nous n’aurons plus encore ?
— Notre honneur est aussi épuisé.
— L’honneur de qui ? Pas le mien, à coup sûr !
— Le nôtre aussi, père ! s’écria Gyuri, en frappant du poing sur la table ; puis, sa voix redevint indifférente : C’est du pain que nous n’aurons plus.
— J’ai un arpent de terre derrière la maison, Zsiga le cultive : cela nous suffira bien à nous deux…
— Je ne demande pas qu’on m’entretienne.