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LE LIVRE DE LA POUSTA.

— Je l’aime… vous le savez.

— Un mauvais chrétien, continua le vieux sans s’arrêter aux paroles de Zsiga, est un mauvais sujet, un mauvais ouvrier, qui ne reconnaît ni la règle écrite, ni la règle imprimée, qui ne sait pas obéir, quoiqu’il ne soit pas né pour commander.

— Ce sont les journaux qui en sont la cause…

— Moi aussi je sais lire, peut-être ! Eh bien ! jamais, non, jamais je ne mettrais le nez dans un journal. On n’aime à lire sur le papier que ce qu’on a d’écrit dans le cœur. Moi, je m’adresse à la Bible, lui à « l’ami du peuple ». Comment chacun de nous pourrait-il voir le visage de l’autre dans son cœur ?

— Moi, je ne demande pas ce qu’il lit, ce qu’il ne lit pas ; tout ce que je sais, c’est qu’il m’aime.