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LE LIVRE DE LA POUSTA.

fille brune, aux joues rondes, aux pommettes saillantes, au teint olivâtre. Ses dents blanches criaient dans le carmin des lèvres, et ses yeux gris vert brillaient sous le noir fichu qui la coiffait. Elle se vêtait toujours de blanc ou de noir, ainsi qu’il sied à la filleule du « croyant » Mihály Madarász. Elle était mâle, « un bon gars », tout comme Franczi Misinczky avec laquelle elle avait grandi, se battant toutes deux avec les garçons. Au temps de la moisson, elle jouait avec eux pendant les nuits claires, les renversait par terre les uns après les autres, mais toujours doucement, avec une certaine délicatesse féminine. Les uns la taquinaient en l’appelant « la femme à Zsiga », mais elle leur faisait vite passer l’envie de rire à ses dépens.

— S’il n’a pas obtenu d’ouvrage, il ren-