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LE LIVRE DE LA POUSTA.

thousiasmait. Car il était nazaréen, « croyant », comme le tiers du village, mais avec cœur et âme, plein d’une ardeur que peu connaissaient dans la contrée. Sa vie, disaient ses coreligionnaires, ressemblait à une blanche colombe. Agissant toujours selon les doctrines de l’Écriture, il pouvait rendre compte de toutes ses actions. Sa sévérilé envers lui-même l’autorisait à juger sévèrement les autres.

— La vie terrestre, disait-il, repose sur trois ou quatre grands principes, et quiconque ne les observe pas ne peut être « mon ami ».

Ceux-là, il ne leur reconnaissait même pas la qualité de « passants ». Madarász était l’un des instituteurs de la réunion ; c’est lui qui, tous les dimanches, commentait l’écriture des livres saints, lui