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LE LIVRE DE LA POUSTA.

Mais celle d’István, même en ce moment, dominait le chœur fougueux et sauvage. Ils chantaient justement mon air favori. István avait commencé. Pourquoi ? Peut-être pour cacher son mensonge. À quoi bon ! Il savait bien que c’était là le seul défaut que je ne pardonnais jamais à personne. Pourquoi ne m’avait-il pas demandé la permission de s’amuser ? Pourquoi ne m’avait-il pas dit qu’il voulait venir ici pour prendre congé de ses camarades avant de partir pour le grand voyage ?

Ce mensonge me chagrinait, j’avais en horreur ce lieu infect que je ne me sentais pourtant pas le courage de quitter. Je croyais devoir attendre encore autre chose.

Les vêtements noirs des paysans se détachaient sur la blancheur des murs ;