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LE LIVRE DE LA POUSTA.

plicité inconnue des habitants de Budapest.

Un soir, on fut curieux de le voir danser. On lui fit inviter la jeune métayère. Celle-ci, une gaillarde des environs de Bude, dansait le csárdás comme à la capitale, la main droite sur l’épaule du danseur ; chez nous, à Szent Tornya, ce n’est pas l’usage. István, au début, la laissait faire — j’ignore cependant à quoi il attribuait ce manège, — dansait à côté d’elle, droit, révérencieux ; mais il finit par en avoir assez :

— Ôtez donc la main ! grogna-t-il. Et d’un mouvement brusque il se débarrassa de l’enlacement de sa partenaire… et continua de danser.

— Saint Antoine devait être de cette force, remarqua en riant un jeune peintre présent. Peut-être avait-il raison.