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L’OFFRANDE DU VILLAGE.

les jours, met sur la table de la lavande ou du romarin odoriférant.

C’est sa douce mère qui l’a soigné, lui aussi, comme elle soigne maintenant la maison. Car la maison est une acquisition d’István qui en a amassé le prix avec le labeur de ses mains avant de faire son service à l’armée.

C’est le cœur plein d’anxiété que sa pauvre vieille mère l’a vu entrer dans son nouvel emploi, si brillant, mais si rempli de dangers terribles ! Destiné à courir sur des routes lointaines en voiture, en vaisseau, en chemin de fer et le bon Dieu sait encore en quelles espèces de véhicules dont elle n’a même jamais entendu parler ! Y a-t-il en effet d’anathème pire que le voyage !

En vain István revenait à la petite maisonnette dans son beau costume de