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L’OFFRANDE DU VILLAGE.

son gré à mon service, et en éprouvait contre moi du ressentiment ? Je ne m’en rendais pas bien compte.

Engagé à midi, il venait trois heures plus tard me retrouver à l’école où je devais passer quelques jours dans la famille de l’instituteur, en attendant la mise en état de ma maison de campagne.

Un complet de drap foncé revêtait son corps anguleux, ajoutant encore à la gravité de sa démarche.

— Maintenant, István, lui dis-je vers le soir pendant qu’il m’accompagnait à travers la pousta, quels sont tes défauts ?

Il est bon de savoir d’avance à quoi s’en tenir. C’est toujours la première question que j’adresse aux gens qui entrent à mon service. J’aime à connaître leur côté faible.

— Je n’en ai pas, répondit-il tranquil-