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LE LIVRE DE LA POUSTA.

la réunion, répliqua vivement Misa Lövey.

— Comme si ce malheureux paquet de tabac devait nous coûter le ciel ! ajouta-t-il avec indignation.

Puis, pris de pitié, n’ayant plus envie de chanter, il s’allongea sur son suba et fit mine de s’endormir.

— Alors tu sais mon crime, toi ? Hé ! l’ami, fit doucement le vieux Bús, que mon malheur soit pour toi un enseignement. Voici ce qui en est, continua-t-il en se tournant vers moi : Ma femme, — une sainte ! — dans sa bonté incomparable, mit tout en œuvre pour me faire éviter le péché. Elle jetait mon tabac dans la fosse à chaux ; elle ne lâchait jamais la clé de la caisse et ne me donnait pas un kreutzer.

— Comment pouviez-vous souffrir cela, puisque la maison et la terre vous appartiennent ? demanda un jeune csikós.