Page:Sienkiewicz – Hania, traduction Chirol.djvu/91

Cette page a été validée par deux contributeurs.

fils, le vieillard l’aimait plus que tout au monde. Il l’interrogea sur ses examens, puis ce furent de nouveaux embrassements.

Les nombreux serviteurs accoururent saluer le jeune maître, et les chiens sautèrent joyeusement autour de lui. Du perron accourut en quelques bonds, une louve apprivoisée, la favorite du vieux Mirza.

— Zoulia ! Zoulia ! lui cria Sélim.

Elle appuya ses énormes pattes sur ses épaules, lui lécha la figure et ensuite, comme une folle, se mit à courir autour de lui, glapissant et montrant ses terribles dents.

Nous pénétrâmes dans la salle à manger. Je regardai Khojéli et tout ce qui y était, en homme qui y cherche des traces de changements ; mais il n’y avait rien de changé ; les portraits des ancêtres de Sélim — capitaines de cavalerie, cornettes, — pendaient aux murs comme auparavant. Le terrible Mirza, le colonel de cavalerie légère du temps de Sobieski, me regardait, comme jadis, de ses