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deux avec des airs importants ; Hania n’était pas là. Le cœur battant, je regardai vers la porte du cabinet vert pour voir si elle allait venir ou s’il me faudrait partir sans lui dire adieu. Pendant ce temps, mon père et le prêtre se mirent à nous donner des conseils et à nous faire la morale. Ils commencèrent par nous dire que nous étions à présent à un âge où il n’est plus nécessaire de rappeler ce que c’est que le travail et la science.

J’écoutais tout cela depuis cinq à dix minutes, tout en mâchant des morceaux de pain grillé dans ma gorge serrée et en buvant un bouillon chaud. Soudain, mon cœur battit si fort que je pus à peine rester assis à ma place. Je venais d’entendre un certain bruit dans la chambre de Hania. La porte s’ouvrit et je vis entrer… madame d’Ives enveloppée d’une capote de matin, avec des papillotes dans les cheveux, qui m’embrassa tendrement, et sur laquelle je répandis avec