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récente ? J’étais, à vrai dire, sous une impression étrange.

— Veux-tu que je fasse apporter de la lumière ?

— Oui, jeune maître.

— Mirza, dis à Francis d’apporter de la lumière.

Mirza sauta du divan, et nous entendîmes bientôt derrière la porte un bruit inaccoutumé et un piétinement. La porte s’ouvrit avec fracas et Francis pénétra en tourbillon, tenu à l’épaule par Mirza. Le visage du petit Kosak était ahuri et effrayé, parce que mon ami le faisait tourner comme une toupie, tout en tournoyant lui-même ; et c’est ainsi qu’il l’amena jusqu’au divan, et lui dit :

— Le seigneur t’ordonne d’apporter de la lumière, parce que la demoiselle a peur. Qu’est-ce que tu demandes ? Apporte de la lumière, ou je t’arrache la tête !

Francis revint au bout d’une minute avec une lampe, dont la lueur sembla blesser les