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— Pauvre garçon ! dit-il, Dieu t’a envoyé une lourde épreuve, mais espère en lui, il sait ce qu’il fait !

J’appuyai ma tête sur la poitrine de mon père, et nous restâmes ainsi longtemps, silencieux.

Mon père reprit la parole le premier.

— Tu lui étais très attaché ; dis-moi, si je te disais : prends-la, donne-lui ta main pour toute la vie, que me répondrais-tu ?

— Mon père, répondis-je, mon amour peut m’abandonner, mais l’honneur reste. Je suis prêt.

Mon père m’embrassa tendrement.

— Que Dieu te bénisse ! Je te connais, mais ce n’est pas une obligation pour toi ; ce n’est pas ton devoir, mais celui de Sélim.

— Comment ? Sélim vient ici ?

— Il va venir avec son père, qui sait déjà tout.

Sélim arriva le soir. Lorsqu’il vit Hania, il rougit d’abord, puis devint blanc comme