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Mais un jour il se passa dans la maison un événement qui détruisit ma quiétude d’esprit et me remplit de crainte.

Ma mère était assise au pied de mon lit, quand Francis entra et lui dit qu’on la demandait chez Hania.

Je sursautai aussitôt dans mon lit.

— Hania est arrivée ? demandai-je.

— Non ! répondit ma mère, elle n’est pas encore arrivée. On me demande dans la chambre de Hania, parce qu’on y blanchit le plafond et qu’on change le papier de tenture.

Il me sembla cependant par moments qu’un nuage de tristesse mal dissimulé ombrageait le front des visages qui m’environnaient. Je ne compris pas ce qui se passait, et à mes demandes, on me répondit qu’il n’y avait rien du tout. J’interrogeai aussi Kaz, mais il fit la même réponse : que tout allait bien dans la maison, que nos sœurs, madame d’Ives et Hania rentreraient bientôt, et enfin