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venirs, et je murmurai d’une voix affaiblie :

— Mon père !…

Il sursauta et s’inclina sur moi. La joie brillait sur sa figure.

— Mon Dieu, je te remercie ! il a repris ses sens. Que veux-tu, mon petit garçon ?

— Je me suis battu avec Sélim ?

— Oui, mon chéri. N’y pense plus !

Je me tus durant une minute ; puis je redemandai :

— Mon père ! qui donc m’a ramené de la forêt ?

— Je t’ai emporté dans mes bras. Seulement ne parle pas, ne t’inquiète de rien.

Au bout de cinq minutes, je recommençai, d’une voix presque imperceptible :

— Mon père ?

— Quoi, mon enfant ?

— Et Sélim ?

— La perte de son sang l’a aussi très affaibli. Je l’ai fait transporter à Khojéli.

Je voulais aussi l’interroger sur Hania et