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d’un gentilhomme… Mon père, mon père !

Et collant mes lèvres à ses mains, je me mis à pleurer nerveusement.

À mesure que je parlais, le visage sévère de mon père s’adoucissait et s’éclairait de plus en plus ; il leva les yeux au ciel, et une grosse larme tomba sur mon front. Il luttait en lui-même ; j’étais en effet la prunelle de ses yeux, son plus cher trésor en ce monde. Il inclina enfin sa tête grisonnante et me dit d’une voix basse, à peine perceptible :

— Que le Dieu de tes pères te conduise ! Va, mon enfant, te battre avec le Tatar…

Mon père me serra longuement sur sa poitrine, étouffa ensuite son émotion et me dit, cette fois à haute voix et joyeusement :

— Et bats-toi de façon qu’il en fasse chaud jusqu’au ciel !

Je lui baisai la main.

— Au sabre ou au pistolet ? me demanda-t-il.

— Il choisira.