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son. La nuit était très avancée, mais des lumières brillaient partout aux fenêtres ; c’était probablement la lueur de flambeaux qu’on portait de chambre en chambre. Quand la calèche eut atteint le perron, la porte s’ouvrit et du vestibule sortit le prêtre Ludvig, une lumière à la main.

— Silence, pas de bruit ! murmura-t-il, en posant le doigt sur les lèvres.

— Hania ? demandai-je avec anxiété.

— Parle bas ! Hania est ici. Le vieux Mirza l’a ramenée. Allons chez moi, et je te raconterai tout.

Nous allâmes dans la chambre du prêtre.

— Et toi, qu’as-tu fait ?

— Je les ai poursuivis. Mirza a tué mon cheval. — Mon père est-il rentré ?

— Il est rentré au moment où le vieux Mirza venait juste de repartir. Oh ! tu ne peux te figurer sa colère ! Le docteur est auprès de lui ; nous avons craint un instant qu’il n’eût une attaque d’apoplexie. Il