Page:Sienkiewicz – Hania, traduction Chirol.djvu/248

Cette page a été validée par deux contributeurs.

demanda-t-il, après m’avoir écouté jusqu’au bout.

— Oui, nous nous battrons demain ; mais aujourd’hui je veux encore les poursuivre, et je vous demande de me prêter vos meilleurs chevaux.

— Il n’y a nullement besoin de les poursuivre ; ils ne sont pas allés bien loin et auront pris quelque chemin détourné pour rentrer à Khojéli. Car où pourraient-ils se sauver ? Ils n’ont pu aller qu’à Khojéli et se jeter aux genoux du vieux Mirza — ils n’avaient rien d’autre à faire. Le vieux Mirza a enfermé Sélim dans une grange et pour la demoiselle… il vous la ramène tout bonnement.

— Seigneur Oustchitsky !

— Allons, allons, mon enfant, ne te fâche pas ; pour moi Hania n’est pas coupable. Mais pourquoi perdre son temps ?

Et il réfléchit pendant une minute.

— À présent, je sais ce qu’il faut faire.