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ma poitrine ; cette fois, ils ne pouvaient plus m’échapper !

Sélim m’aperçut aussi, poussa un cri et fouetta ses chevaux effrayés ; à la lueur d’un nouvel éclair, Hania également me vit et se cramponna avec désespoir à Sélim qui parut lui parler.

Au bout de quelques secondes, j’étais déjà si près que j’entendis la voix de Sélim :

— J’ai un pistolet, cria-t-il, au milieu de l’obscurité qui nous environnait ; arrière, ou je te tue !

Mais je ne prêtai aucune attention à ses menaces et m’approchai encore davantage.

— Arrête ! cria la voix de Sélim. Arrête !

J’étais alors à une quinzaine de pas d’eux ; mais la route redevint meilleure, et Sélim remit ses chevaux au grand galop. La distance s’accrut aussitôt, et je repris ma poursuite furibonde.

Alors Sélim se retourna et me visa de son pistolet. Il était terrible à voir, mais visait