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mains ; évidemment tout cela avait été comploté d’avance ! Mirza lui écrivait et la voyait ! Ils avaient choisi la minute précédant le départ, pensant bien que tout le monde serait occupé à la maison. Mon Dieu ! mon Dieu !…

Je ne me souviens plus de quelle façon je me retrouvai sur le perron.

— Un cheval ! un cheval ! criai-je d’une voix terrible.

— Qu’est-il donc arrivé ? demanda le prêtre Ludvig avec anxiété.

Un coup de tonnerre, qui roula d’un coin du ciel à l’autre, lui répondit.

Le vent sifflait à mes oreilles ; mon cheval galopait comme un forcené. Ayant dépassé l’allée des tilleuls, je tournai du côté par où s’étaient enfuis Hania et Sélim ; je sautai par-dessus une haie, puis par-dessus une deuxième, et continuai au galop. Les traces étaient visibles. À ce moment l’orage éclata ; tout l’horizon s’obscurcit ; sur