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n’avait absolument rien et qu’il lui fallait seulement des distractions et du repos. De plus, il lui interdit complètement l’étude.

Mon père le consulta et lui demanda s’il ne vaudrait pas mieux emmener les enfants pour un certain temps, tant que l’épidémie sévirait. Le docteur le tranquillisa, lui assura qu’il n’y avait aucun danger et alla ensuite se coucher, car il tombait de lassitude.

Je le reconduisis jusqu’à sa chambre et me disposai moi-même à me déshabiller, car j’étais très fatigué des péripéties de la journée, quand Francis entra chez moi et me dit :

— Seigneur, votre père vous demande.

J’y allai aussitôt. Mon père était assis à son bureau, et sur des chaises le prêtre Ludvig et madame d’Ives se tenaient autour de lui. Mon cœur battit d’anxiété, tel un coupable qui paraît devant son juge, car j’étais presque convaincu qu’on allait m’interroger