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rents ; j’ignore s’ils approuveront la situation dans laquelle vous voulez placer l’orpheline, au milieu de votre famille. Pas trop de zèle, monsieur Henri.

— Elle est sous ma tutelle, répondis-je d’un air important, et je suis répondant d’elle.

— Mais moi, je ne suis pas sous votre tutelle, reprit madame d’Ives, et c’est pourquoi vous me permettrez d’attendre le retour de vos parents.

L’obstination de la Française me mit en colère ; par bonheur, l’affaire s’arrangea sans difficultés avec le prêtre Ludvig. Le bon prêtre, qui avait instruit jusqu’alors Hania, non seulement consentit à élargir le programme d’enseignement, mais encore me loua de mon zèle.

— Je vois, dit-il, que tu prends à cœur l’accomplissement de ton devoir. Tu es jeune, mon enfant, mais je te loue ; souviens-toi seulement d’être constant.