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Je cessai vite de penser au loup et à Vakh, de même qu’à l’issue peu heureuse de notre chasse, et je me laissai aller de nouveau à mes tristes pensées. Quand nous approchâmes de la forêt, un nouveau lièvre bondit entre mes jambes, et au lieu de le tirer, je tressaillis comme un homme réveillé d’un profond sommeil.

— Ah ! Seigneur ! s’écria Vakh indigné, je tirerais sur mon propre frère s’il passait aussi près de moi.

Je ne fis que sourire et continuai en silence ma route. Arrivé au sentier boisé appelé chemin de Tietkine et qui conduit à la route de Khojéli, je vis tout à coup sur la terre humide les traces des fers d’un cheval.

— Ne sais-tu pas, Vakh, quelles sont ces traces ? demandai-je.

— Il me semble que ce sont celles du jeune seigneur de Khojéli, qui a dû aller chez vous, répondit Vakh.