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Vakh cependant examina attentivement toute la clairière et dit :

— Il est blessé !

Effectivement, on distinguait sur l’herbe des traces de sang.

— On ne l’a pas manqué, non, quoique de loin. Il est blessé, oui, blessé ; il faut le poursuivre.

Nous nous élançâmes. Par-ci par-là, nous trouvions sur l’herbe piétinée des traces de sang plus visibles et plus larges, ce qui prouvait que le loup blessé s’arrêtait par instant pour souffler. Une heure s’écoula, puis une autre ; le soleil se montra en haut de l’horizon, et nous marchions toujours. Les traces diminuaient de plus en plus et enfin nous amenèrent à un étang couvert de roseaux et de joncs. Il était impossible d’aller plus loin sans chien.

— Il se tient là, et je l’y retrouverai demain, dit Vakh.

Et nous reprîmes le chemin de la maison.